Film - Bienvenue à Gattaca

Publié le par nunoluciano

Bienvenue à Gattaca est sans doute un des plus grands films jamais réalisé sur l'eugénisme (modification volontaire de l’ADN). Voici un extrait de Bienvenue à Gattaca dans lequel un couple vient choisir les composantes génétiques de leur enfant.

Titre original : Gattaca
Réalisateur : Andrew Niccol
Casting : Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law
Long-métrage américain
Genre : Science fiction
Durée : 01h46min
Année de production : 1997

Synopsis

Dans un monde futur, on peut choisir le code génétique des enfants. Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat génétiquement idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, donc au capital génétique « imparfait », rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.

Dans cette société hautement technologique qui pratique l'eugénisme à grande échelle, les gamètes des parents sont triés et sélectionnés afin de concevoir in vitro des enfants ayant le moins de défauts et le plus d'avantages possibles.

Bien que cela soit officiellement interdit, entreprises et employeurs recourent à des tests ADN discrets afin de sélectionner leurs employés ; les personnes conçues de manière naturelle se retrouvent, de fait, reléguées à des tâches subalternes.

Gattaca, un nom porteur d’ADN

Selon Wikipédia, « Gattaca » est composé des quatre nucléotides de l’ADN : Guanine, Cytosine, Adénine, Thymine ; un nucléotide étant l’élément de base de l’ADN. D’autre part, la séquence GATTACA apparaît plusieurs fois dans le génome humain.

Commentaires

Si Bienvenue à Gattaca a connu un tel succès, tant critique que public, c'est parce qu'au-delà d'un simple film d'anticipation, à l'image de la dystopie du Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, de THX 1138 de George Lucas, de 1984 de George Orwell et, surtout, du Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, il s'agit, à nouveau, d'une fable inquiétante qui aborde de très nombreux sujets brûlants en rapport avec notre époque ; on pourra relever pêle-mêle une dénonciation de l'eugénisme, du déterminisme génétique, ou encore de la part d'amour dans l'enfantement, que les avancées concrètes en matière de fécondation in vitro remettent en question.

Mais avant tout, Bienvenue à Gattaca est l'histoire de deux frères : le premier, l'aîné rêveur et « enfant de la providence » que l'on va suivre dans ce processus d'usurpation d'identité parfaite le menant à la rencontre de Jérôme Morrow (Jude Law). Le second, le cadet « in vitro » génétiquement optimisé pour réussir, que l'on retrouvera à la fin du film en tant qu'enquêteur dans la police criminelle. Cette fratrie n'est mise en avant qu'aux deux extrêmes du film, ces deux moments critiques (l'adolescence contrariée et la cristallisation du rêve de Vincent, puis le dénouement de l'enquête) servent à exacerber la concurrence entre Anton et Vincent, menant ce dernier à se surpasser malgré tous les pronostics allant à son encontre. Quant à Anton, l'ellipse temporelle de son parcours entre le départ de Vincent du foyer familial et son arrivée à Gattaca met en avant la linéarité de son cheminement vers un poste d'importance moyenne, se contentant de son avantage génétique. Par le biais de cette relation conflictuelle entre les deux frères, le réalisateur met en exergue le mérite à aller de l'avant même lorsque les cartes en main ne sont pas favorables, et pointe du doigt l'absence totale de déterminisme que l'on pourrait chercher dans un code génétique qui ne serait ni plus ni moins qu'une donne et non un itinéraire obligé.

Site officiel

Publié dans Cinema

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