Google analyse votre ADN pour $99

Publié le par nunoluciano

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Depuis sa « découverte » en 1944, l’ADN n'a cessé de gagner en intérêt dans l’esprit collectif.

 

La grande avancée décisive a été réalisé en 1977 grâce à Jeffreys, qui travaillait alors à l'Université de Leicester. Découverte étrange en soi, et encore plus si l'on considère que Jeffreys n'était âgé que de 27 ans à cette époque. Diplômé de l'Université de Oxford, le prodige a étudié les variations de l'ADN, notamment les différences observées à des séquences d'ADN à répétition fortement variables. Jeffreys a découvert de manière fortuite, grâce à ses connaissances combinées de la biologie moléculaire et de la génétique, que deux brins d'ADN n'étaient pas complètement semblables. C'est presque par hasard qu'il découvre les variations individuelles qui rendent unique l'ADN de chaque personne.

 

Les êtres humains se sont toujours considérés comme des individus uniques. Les preuves scientifiques de cette ligne de pensée sont apparues avec la découverte de l'empreinte génétique par Sir Alex Jeffreys. D'un point de vue pratique, l'invention a révolutionné le domaine de la criminalistique moderne, l'archéologie et la biologie -  pour n'en citer que quelques-uns.

 

Lorsque les téléspectateurs regardent leurs émissions d'enquête criminelle préférées, ils ont déjà leur petite idée sur la méthode à employer pour trouver le ou les coupables. Ils prévoient qu' "Il a vraisemblablement laissé des cheveux sur les lieux du crime," et regardent avec satisfaction le moment où le meurtrier est identifié par la correspondance de son ADN avec les preuves existantes.

 

La série « Les Experts » diffusée dimanche 20 février 2011 à 20h45 sur TF1 a été regardée par 7.2 millions de téléspectateurs en moyenne soit 26,5% de part d’audience. Le 2 mai 2007, lors de la rediffusion de trois épisodes sur la même chaine, 7.8 Millions de téléspectateurs avaient regardé les « Les Experts » retrouver des assassins grâce à leurs indices génétiques!

 

De nos jours, l'empreinte génétique, une découverte brevetée par le Professeur Sir Alex Jeffreys, généticien britannique, est devenue une procédure si courante dans les enquêtes criminelles et tellement connue des téléspectateurs que mêmes les émissions de télévision peuvent employer cette technique pour un effet dramatique.

L'ADN est devenu un véritable business pour Google

Contre $199 et une échantillon de salive, 23AndMe se proposait  de nous révéler nos risques de santé parmi une centaine de maladies. Le prix de cette analyse ADN vient d'être revu à la baisse : $99, un prix très accessible pour cette société de biotechnologies financée par Google.

Selon Wikipédia, Google aurait en effet investi près de $4M dans l’entreprise, laquelle est également basée à Mountain View. Une des cofondatrices n'est autre que Anne Wojcicki, mariée à Sergey Brin (Google).

Cepandant, le séquençage d’ADN pose un problème éthique considérable du point de vue de l’utilisation postérieure des données génétiques des « clients ». Selon certains experts, Google pourra certainement proposer, à ceux qui le désirent, d'accéder à son analyse génétique gratuitement, avec tout ce que peut cacher la gratuité dans ce domaine - exploitation commerciale des données humaines à des fins peu honorabes.

 

Le matériel génétique étant, par sa nature même, partagé avec d'autres parents biologiques, l'identification d'un agent génétique causal a des conséquences qui dépassent la personne. Les questions de vie privée et de confidentialité peuvent concerner à la fois la personne, sa famille et son groupe d'appartenance. Dans le cas d'études de population, il est possible d'identifier un groupe donné par son origine familiale, son lieu géographique, son origine ethnique, etc., et le fait de révéler ou de rendre publics les résultats de ces études risque de stigmatiser les autres personnes de ce groupe.

 

S’agissant de l’utilisation à des fins médico-légales, de procédures civiles et pénales la collecte des données ne peut être justifiée que par une décision de justice. L’utilisation des données génétiques à des fins sociales, assurance-vie, emploi ou autres, pourrait être discriminatoires et discutables, sur la base que nul ne doit faire l’objet de discrimination en fonction de ses caractères génétiques.

Publié dans Actualité

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M
Je me fais séquencer si je veux mon corps m appartient vielle merde occupe toi de ton cul.
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